Titre : | Maternal and Infant Outcomes Associated with Maternity Practices Related to COVID-19: The COVID Mothers Study (2021) |
Auteurs : | Melissa Bartick, Auteur ; Veronica Valdés, Auteur ; Angela Giusti, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Breastfeeding Medicine (Vol. 16, n°3, Mars 2021) |
Article en page(s) : | pp. 89-199 |
Note générale : | Conséquences des soins de maternité sur les mères et les nouveau-nés dans le cadre de la pandémie de Covid-19 : étude des mères atteintes de la Covid-19 [titre traduit] |
Langues: | Anglais |
Catégories : | Anxiété ; Contact physique ; Coronavirus ; Dépression et détresse psychologique ; Frein à l'allaitement ; Maternité ; Psychologie Psychiatrie ; Séparation immédiate mère/enfant ; Séparation mère enfant ; Soins |
Résumé : |
Background: Maternity care practices such as skin-to-skin care, rooming-in, and direct breastfeeding are recommended, but it is unclear if these practices increase the risk of clinically significant COVID-19 in newborns, and if disruption of these practices adversely affects breastfeeding.
Methods: We performed a retrospective cohort study of 357 mothers and their infants Results: Responses came from 31 countries. Among SARS-CoV-2+ mothers whose infection was ≤3 days of birth, 7.4% of their infants tested positive. We found a nonsignificant decrease in risk of hospitalization among neonates who roomed-in, directly breastfed, or experienced uninterrupted skin-to-skin care (p > 0.2 for each). Infants who did not directly breastfeed, experience skin-to-skin care, or who did not room-in within arms' reach, were significantly less likely to be exclusively breastfed in the first 3 months, adjusting for maternal symptoms (p ≤ 0.02 for each). Nearly 60% of mothers who experienced separation reported feeling very distressed, and 29% who tried to breastfeed were unable. Presence of maternal symptoms predicted infant transmission or symptoms (adjusted odds ratio = 4.50, 95% confidence interval = 1.5213.26, p = 0.006). Conclusion: Disruption of evidence-based quality standards of maternity care is associated with harm and may be unnecessary. [résumé de l'auteur] |
Note de contenu : |
Introduction : les pratiques de soins de maternité telles que le peau à peau, le rooming-in (ou cohabitation mère-enfant) et lallaitement immédiat sont recommandées, mais lhypothèse selon laquelle ces pratiques augmenteraient le risque de contaminations cliniquement significatives à la Covid-19 chez les nouveau-nés nest pas clairement établi. Il en va de même pour linterruption de ces pratiques, qui pourrait nuire à lallaitement maternel.
Méthodes : nous avons mené une étude de cohorte rétrospective regroupant 357 mères et leurs enfants en bas âge (âgés de moins 12 mois) qui avaient soit contracté la Covid-19, soit avait eu une suspicion de contamination. Les participantes ont été recrutées à partir dune enquête anonyme en ligne et disponible dans le monde entier entre le 4 mai et le 30 septembre 2020, et ce, par lintermédiaire des réseaux sociaux, des groupes de soutien et des professionnels de santé. À laide du modèle de régression logistique, du test exact de Fisher et de statistiques sommaires, nous avons évalué lassociation du peau à peau, de lalimentation et du rooming-in avec les conséquences liées au SARS-CoV-2, à lallaitement maternel et à la détresse maternelle. Résultats : les réponses émanaient de 31 pays. Parmi les mères positives au SARS-CoV-2 dont linfection remontait à 3 jours ou moins après la naissance, 7,4 % des nouveau-nés avaient été testés positifs au SARS-CoV-2. Nous avons constaté une diminution non significative du risque dhospitalisation chez les nouveau-nés qui cohabitaient avec leur mère dans le cadre du rooming-in, qui étaient immédiatement allaités ou qui ont bénéficié du peau à peau de manière constante (p > 0,2 pour chaque nouveau-né). Les nouveau-nés qui ne tétaient pas immédiatement, qui ne bénéficiaient pas du peau à peau ou qui ne cohabitaient pas avec leur mère et qui nétaient pas à portée de mains avaient beaucoup moins de chances dêtre allaités exclusivement au sein au cours des trois premiers mois de vie, tout en sadaptant aux symptômes de leur mère (p ≤ 0,02 pour chaque nouveau-né). Près de 60 % des mères ayant été séparées de leur enfant ont rapporté un niveau de « détresse élevé » et 29 % dentre elles qui ont essayé dallaiter leur enfant ny parvenaient pas. Les symptômes de la mère ont précédé la transmission du virus au nouveau-né, mais aussi ses symptômes (odds ratio ajusté = 4,50, intervalle de confiance de 95 % = 1,52-13,26, p=0,006). Conclusion : linterruption des pratiques de soins de maternité, basées sur des normes de qualité et sur lexpérience clinique serait préjudiciable et peut savérer inutile. [traduction] |